Les voyages en avion, en particulier ceux de longue durée, provoquent fréquemment des sensations de jambes lourdes, des gonflements et des douleurs aux membres inférieurs. Ces désagréments sont liés à une mauvaise circulation sanguine, accentuée par l’immobilité prolongée et la pressurisation en cabine. Dans certains cas, ces symptômes évoluent vers des complications plus graves comme la thrombose veineuse profonde.

Les bas de contention, aussi appelés bas de compression, offrent une solution simple et efficace pour prévenir ces problèmes. En exerçant une pression graduée sur les jambes, ils facilitent le retour du sang vers le cœur et réduisent ainsi les risques circulatoires. Comprendre leur utilité, leur mode de fonctionnement et la manière de les choisir permet d’améliorer son confort en vol et de prévenir d’éventuels troubles veineux.

Pourquoi porter des bas de contention en avion ?

Le rôle de la circulation sanguine en altitude

En vol, plusieurs facteurs contribuent à ralentir la circulation sanguine. La position assise prolongée entraîne une diminution du flux sanguin dans les jambes, favorisant la stagnation veineuse. Cette situation est encore aggravée par la pressurisation en cabine, qui réduit la concentration en oxygène, entraînant une dilatation des vaisseaux sanguins.

Lorsque le sang circule moins bien, les veines des jambes peinent à renvoyer le sang vers le cœur. Ce phénomène entraîne une accumulation de fluides, provoquant des gonflements et une sensation d’inconfort. La faible humidité dans l’air en cabine favorise la déshydratation, ce qui épaissit le sang et accroît le risque de caillots sanguins.

Certaines personnes sont particulièrement sensibles à ces changements. Les seniors, les femmes enceintes et les individus souffrant de troubles circulatoires doivent être particulièrement vigilants. Ceux qui prennent des contraceptifs hormonaux ou qui ont des antécédents familiaux de thrombose doivent également se protéger davantage.

Les risques liés aux vols longs-courriers

Les vols de plusieurs heures augmentent le risque d’apparition de troubles veineux. Les premiers signes incluent des fourmillements dans les jambes, une sensation de lourdeur et un gonflement progressif des pieds et des chevilles. Ces symptômes résultent d’une accumulation de liquide dans les tissus en raison d’une mauvaise circulation.

C’est exactement ce qu’a vécu Sophie, une jeune cadre habituée aux voyages professionnels long-courriers. Après un vol de 12 heures entre Paris et Bangkok, elle a ressenti une douleur inhabituelle dans le mollet droit, qu’elle a d’abord attribuée à la fatigue. Ce n’est que quelques jours plus tard, face à un gonflement persistant et une sensation de chaleur dans la jambe, qu’elle a consulté un médecin. Le diagnostic est tombé : une thrombose veineuse profonde, nécessitant un traitement immédiat. Depuis, Sophie ne prend plus l’avion sans ses bas de contention, un geste simple qui lui évite bien des soucis.

Dans certains cas, des complications plus graves surviennent. La thrombose veineuse profonde (TVP) est l’une des conséquences les plus redoutées. Il s’agit de la formation d’un caillot sanguin dans une veine profonde, généralement dans le mollet ou la cuisse. Si ce caillot se détache, il obstrue une artère pulmonaire, provoquant une embolie pulmonaire, une situation potentiellement fatale.

Le fonctionnement des bas de contention

Les bas de contention exercent une pression graduée qui est plus forte au niveau de la cheville et diminue progressivement vers le haut de la jambe. Cette compression stimule le retour du sang vers le cœur, limitant ainsi les phénomènes de stagnation veineuse.

Contrairement aux idées reçues, ils ne coupent pas la circulation sanguine, mais l’optimisent en empêchant les veines de se dilater excessivement. Cette action préventive réduit les gonflements et les douleurs, offrant ainsi un confort durable pendant toute la durée du vol.

D’autres méthodes existent pour favoriser la circulation en vol, comme la marche régulière dans l’allée de l’avion, les exercices des pieds et une bonne hydratation. Toutefois, ces actions ne suffisent pas toujours, notamment sur les vols de longue durée. Les bas de contention restent l’une des meilleures solutions car ils assurent un effet continu, sans nécessiter d’effort particulier.

Les bénéfices prouvés du port de bas de contention en avion

La réduction des symptômes de jambes lourdes

Le port de bas de contention permet de soulager efficacement les symptômes des jambes lourdes. En favorisant un retour veineux optimal, ils limitent l’accumulation de fluides dans les membres inférieurs et diminuent la sensation de fatigue.

De nombreuses études médicales ont démontré que les passagers portant des bas de contention ressentent moins d’inconfort à l’atterrissage. Leurs jambes restent légères, sans gonflements excessifs ni douleurs musculaires. Cette amélioration du bien-être est particulièrement appréciable pour ceux qui doivent enchaîner avec une journée de travail ou une activité physique après leur vol.

La prévention des complications circulatoires

Les bas de contention jouent un rôle clé dans la prévention des thromboses veineuses profondes. Une étude publiée dans The Lancet a révélé que le port de bas de compression réduit de 90 % le risque de TVP chez les passagers à risque. Face à ces chiffres, les professionnels de santé recommandent leur usage systématique pour les vols de plus de quatre heures.

Ils sont également conseillés aux voyageurs présentant des facteurs de risque, comme l’obésité, les antécédents médicaux ou la prise de certains médicaments influant sur la coagulation.

L’amélioration du confort en vol

Outre leurs effets médicaux, les bas de contention améliorent nettement le confort pendant le vol. En réduisant les douleurs musculaires et les tensions, ils permettent de mieux supporter l’immobilité et d’arriver en meilleure forme.

Certains voyageurs réguliers affirment que porter des bas de compression leur permet de mieux dormir en avion, en évitant les réveils causés par des douleurs dans les jambes. Les pilotes et le personnel navigant les utilisent également pour préserver leur endurance pendant les longs trajets.

Comment bien choisir ses bas de contention pour un voyage en avion ?

Les niveaux de compression adaptés

Il existe plusieurs niveaux de compression, adaptés aux besoins typiques de chaque voyageur.

Une compression modérée est idéale pour les longs trajets, tandis que la compression forte est conseillée pour ceux souffrant de troubles veineux avérés.

Les types de bas de contention disponibles

Les modèles varient selon le niveau de couverture et les matériaux utilisés. Les chaussettes conviennent aux voyages occasionnels, tandis que les bas et collants assurent une protection complète pour les trajets prolongés.

Le choix de la matière est également essentiel. Les bas en microfibre offrent une meilleure respirabilité, tandis que ceux en coton garantissent un confort supérieur. Certains modèles sont enrichis en fibres antibactériennes, limitant les odeurs et l’humidité.

Les conseils pratiques pour bien utiliser ses bas de contention en avion

Quand et comment les enfiler ?

Il est conseillé de les enfiler avant le vol, de préférence en position allongée pour éviter un gonflement préalable des jambes. L’utilisation de talc ou de gants caractéristiques facilite l’enfilage, surtout pour les modèles à compression forte.

Combien de temps les porter ?

Ils doivent être portés durant toute la durée du vol, ainsi que quelques heures après l’atterrissage pour prévenir un effet rebond sur la circulation sanguine.

L’entretien et la durabilité

Pour préserver leur efficacité, les bas de contention doivent être lavés après chaque usage, de préférence à la main ou à basse température en machine. Leur remplacement est conseillé tous les six mois, en fonction de la fréquence d’utilisation.

Les bas de contention offrent une protection efficace contre les désagréments circulatoires en avion. Faciles à utiliser, ils améliorent le confort en vol et réduisent les risques de thrombose. Pour voyager sans souci, il suffit de choisir le modèle adapté et d’adopter les bonnes pratiques d’utilisation.