Qu’est-ce que le COVID long-courrier ?
Lorsque les gens utilisent le terme « long-courrier », ils font référence à » une constellation de symptômes » qui peuvent inclure des malaises, des douleurs corporelles, de la fatigue et de l’insomnie, ainsi que des problèmes spécifiques à certains organes comme les lésions pulmonaires et les problèmes cardiaques qu’elle constate le plus souvent dans son travail quotidien avec les patients qui se remettent du COVID-19.
Mais elle s’empresse de noter que le long-courrier n’est pas encore un diagnostic officiel. » Long-courrier n’est pas un terme scientifique « . Les patients auront souvent des diagnostics spécifiques à la place, comme la fibrose pulmonaire post-COVID ou l’insuffisance cardiaque post-COVID. Cela dit, nombre des patients présentent ce qu’ils appellent des symptômes de COVID à long terme. » Ce sont des choses comme « Je ne dors plus comme avant » ou « Mon estomac ne se sent pas bien » « .
Un docteur qui traite les patients qui se remettent des conséquences du COVID-19 et de ses traitements, explique que le COVID à long terme n’est pas quelque chose de vécu uniquement par ceux qui ont eu des cas graves de COVID-19 ou qui ont été hospitalisés pour cela.
Le Dr utilise l’exemple des commotions cérébrales : » Les gens ne sont pas hospitalisés pour une commotion cérébrale. Ils peuvent ressentir des symptômes pendant plusieurs semaines, ils peuvent avoir à s’absenter du travail, ils peuvent avoir à ajuster leur charge de travail ou à faire des changements dans leur vie pendant un certain temps. Mais cela n’a rien à voir avec le fait qu’ils aient été ou non à l’hôpital « , précise-t-il.
Comment traite-t-on le COVID à long terme ?
Cela dépend des symptômes que présente le patient. Le Dr Madathil explique que ses patients présentent souvent des symptômes de stress post-traumatique (SSPT) et des symptômes cognitifs, collectivement appelés » brouillard cérébral « , qui peuvent inclure des trous de mémoire, des difficultés à trouver les mots, de la confusion et une altération de l’état mental. Dans le cas du brouillard cérébral, les choses s’améliorent certainement, mais en attendant, nous devons trouver des moyens de compenser les difficultés. Cela peut inclure le travail avec un orthophoniste ou un psychologue sur les stratégies de mémoire.
Le rétablissement de Marie a intégré une variété de disciplines. Actuellement, ils voient un kinésithérapeute une fois par semaine (contre deux fois par semaine plus tôt dans leur rétablissement) ; un médecin une fois par semaine ; et un spécialiste tous les mois ou tous les deux mois. Ils reçoivent également une thérapie par perfusion de remplacement du fer chaque mois.
C’est beaucoup à gérer, surtout en étant épuisé. » Entre le fait d’être un parent et d’être un patient, je me sens constamment usée, comme un chiffon qui a été saturé d’eau puis essoré et laissé à sécher « , dit Marie.
Pour les personnes comme le Dr qui ont passé leur carrière à travailler avec des patients se remettant de maladies graves, les patients présentant des COVID de longue durée sont nouveaux, mais leurs symptômes ne le sont pas.
« Le cancer, la SEP, la BPCO, le SRAS – nous avons vu ce que les gens soignent maintenant et appellent des symptômes de longue durée », dit le Dr. « Ce qui se passe maintenant, c’est qu’il y a tellement de gens malades en même temps, donc il y a eu plus de projecteurs. »
« Et j’espère que ce projecteur se répand sur d’autres patients qui cherchent cette validation depuis vraiment longtemps », poursuit-elle.
À quoi ressemble l’avenir du COVID longue durée ?
Etre un prestataire de soins de santé qui se remet d’un COVID longue durée a changé la façon dont Marie pense aux soins de santé en général. « Maintenant, je comprends mieux la difficulté d’obtenir des soins lorsque vous avez plus d’un seul spécialiste. La coordination des soins est énorme et accablante ».
« Il est clair que le système – soins de santé et handicap – est configuré pour décourager les gens d’accéder à l’aide dont ils ont besoin », disent-ils. À l’avenir, Marie espère voir « un véritable filet de sécurité sociale, qui soutient vraiment les gens. »
Pour que ce système existe et fonctionne, nous devrons changer notre conscience collective autour de la maladie. Nous devrons nous concentrer non seulement sur la survie à une maladie, mais aussi sur la qualité de vie à laquelle les patients sont confrontés par la suite.
La maladie ne se termine pas seulement par la survie du patient. Le rétablissement est un processus – ce n’est pas une procédure. Le retour à la vie est tout aussi difficile et aussi important que le fait d’être en vie.